Blandine Insler

      Blandine Insler est née à Montauban le 15 décembre 1978 et vit aujourd'hui à Rennes. Attirée par le dessin et la peinture dès son enfance, cette élève studieuse et réservée se laisse entrainer vers la voie des études scientifiques, qu’elle mène avec succès. Diplôme d’ingénieur en poche, elle se lance dans une carrière technique avant de prendre des fonctions managériales de plus en plus importantes, qui répondent mieux à son inclination naturelle pour la psychologie et le développement personnel.

En 2020, un événement stoppe brutalement son rythme effréné pendant plusieurs mois. Le calme, la lenteur et l’introspection laissent alors l’espace à la peinture pour ressurgir. C’est le coup de foudre. Les couleurs jaillissent. Elle se met à peindre frénétiquement. Quelques mois plus tard, la découverte de la peinture à l’huile au couteau, lors de sa rencontre avec Christian Eurgal, est une révélation. Les toiles abstraites aux fonds purs imposent leurs larges et dynamiques aplats colorés, mêlant épaisseur, texture et gravure. Littéralement jetés sur la toile, dans des instants de complet lâcherprise, au son d’un rock assourdissant, ils portent en eux toute l’énergie de leur genèse. La palette est variée et souvent inspirée de la décoration d’intérieur. Elle interpelle par ses tonalités riches et subtiles, accordées de façon inattendue. Dans le même temps introspective et communicative, la peinture de Blandine Insler est une ode à la couleur, à l’énergie et au mouvement.

" Je commence lentement. Je choisis mes couleurs, je mets du rock, je me plonge dans ma bulle. Je rêve, m’évade, prépare ma toile, flâne dans mon monde intérieur. L’énergie monte en moi progressivement, sur quelques heures. Je pose mon fond, je danse, me détache du lieu, du temps, je déconnecte. Et soudain, c’est le moment. Un morceau favori, un refrain énergique, un solo de guitare et c’est le déclic. Je lâche prise, je jette la couleur sur la toile, à grands coups de couteau, vifs, amples et spontanés. Je la grave, la marque, la fouette. C’est un état en suspension, qui ne dure que quelques minutes et dont je n’ai généralement pas la mémoire dès l’instant où j’en sors. Et la couleur est posée là, fraîche et brillante, dans toute sa matière, sa texture, sa richesse, son imperfection. J’ai le cœur qui bat, j’en retire une énergie décuplée. "